Samedi 1er avril à 11h
au LUMINOR Hôtel de Ville PARIS
Extramuros, une peine sans murs
75' - 2020
Extramuros accompagne des personnes condamnées qui exécutent une partie de leur peine en dehors des murs de la prison.
La parole tient une place capitale dans la relation qui se noue avec Marie qui est à leurs côtés durant la mesure de Placement Extérieur à laquelle ils sont soumis.
C'est un profond bouleversement dans la conception de la peine qu'incarne la mise en perspective de ces deux modes d'exécution d'une même peine.
EXTRAMUROS, une peine sans murs
De film en film, Catherine Rechard explore et creuse le même sillon, rivée à cette même exigence fondamentale: donner un espace, un visage et une voix à ceux qui ont dérapé - à un moment de leur parcours -vers la case prison. Ici, la peine est exécutée dans le cadre d’un placement à l’extérieur, une mesure peu connue du public. Les murs ont disparu mais le poids de la peine reste le même.
Patiente, précise, la caméra de Catherine Rechard installe une proximité fraternelle: cette histoire pourrait être aussi la sienne, la notre. On ne sait rien du «crime» commis. On ne se pose d’ailleurs plus la question quand, grâce à la vertu des
paroles échangées avec Marie Salmon, l’éducatrice qui fait preuve ici d’une véritable attention un nouvel espace se construit. La caméra n’est jamais intrusive, elle caresse les visages, capte de minuscules battements de cils, la respiration qui peu à peu se calme, s’apaise.
Ce temps donné à la parole des détenus et au silence qui la suit– un temps comme un suspens – viendra peut-être et c’est là ou se place la force et la beauté du film repriser, mailler le vide, le trou, combler le temps perdu ou leur vie est venue s’abimer.
Cathie Dambel, réalisatrice
La LDH
soutient
Extramuros
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Dans la Revue Images documentaires N°107-108
Un article de Romain Lefebvre
sur Extramuros
